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Les mobiles tuent les abeilles ? Une seule origine pour le riz. Le mobile au service de la santé des femmes. Un tiers des aliments gaspillés

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés et sur Facebook. Chaque jour, nous partageons des liens de sources diverses.

bees at work

Les fréquences émises pas les téléphones portables tuent les abeilles

Les scientifiques ont peut-être trouvé la cause de la soudaine diminution de la population des abeilles au niveau mondial : cela pourrait être du aux téléphones cellulaires. De nouvelles études indiquent que les téléphones portables nuisent gravement aux abeilles. Les recherches menées à Lausanne (Suisse), ont montré que les signaux émis par les téléphones portables non seulement désorientent les abeilles, mais pourraient aussi conduire à leur mort. Plus de 83 expériences ont donné les mêmes résultats et ont révélé un impact hautement préjudiciable sur la population des abeilles.

Dirigée par Daniel Favre, chercheur, cette inquiétante étude a montré que les abeilles réagissent de manière significative aux téléphones cellulaires placés à proximité ou dans les ruches. Les abeilles détectent les signaux émis lorsque les téléphones sonnent et elles émettent de forts bourdonnements lors des appels. Les signaux émis font réagir les abeilles comme s’il s’agissait d’un signal d’alerte instinctif donnant l’ordre de quitter la ruche. Mais les fréquences désorientent les abeilles et les obligent à voler de façon désordonnée.

L’étude a révélé que le bourdonnement des abeilles est dix fois plus fort quand un téléphone cellulaire sonne ou quand il y a une transmission de signaux, mais reste normal lorsqu’il n’est pas en fonction. A cause de ces signaux les abeilles se perdent et sont désorientées. L’impact se fait déjà sentir dans le monde entier et la population des abeilles aux États-Unis et au Royaume-Uni a presque diminué de moitié au cours des trente dernières années – ce qui coïncide avec l’explosion du marché des téléphones portables. Depuis 2008, des études ont montré que les signaux émis par les portables font fuir les abeilles.

Les abeilles sont nécessaires et font partie intégrante de nos systèmes agricoles, écologiques, pour la production de miel et surtout sont indispensables pour polliniser nos cultures. Comme il est peu probable que les gens, partout dans le monde, apprennent à se passer des téléphones portables, on ne peut pas dire dans quelle mesure ils vont contribuer au déclin de la population des abeilles, ni quel en sera l’impact sur ​​l’environnement.

(Lire l’article en anglais sur inhabitat.com)

Tags :abeilles, ruche, miel, pollinisation, disparition, téléphone portable, téléphone cellulaire, pollinisateur, fréquences, signaux, environnement, transmissions, mortalité des abeilles, agriculture,

Milled rice grains

Une seule origine pour les 10.000 variétés de riz

Une étude portant sur le génome du riz domestique montre qu’il est issu d’une seule et unique origine souche datant de 9.000 ans et située en Chine, dans la vallée du Yangtze.

A l’époque, les commerçants et les agriculteurs ont apporté, au cours de leurs voyages et déplacements, du riz en provenance de Chine jusqu’en Inde. Il est probable que ce riz importé se soit alors largement mélangé avec du riz sauvage local pour former une variété hybride.  Ainsi l’origine du riz domestique est la Chine et non pas l’Inde comme on le croyait auparavant.

Le riz asiatique, Oryza sativa, est une des plus anciennes espèces cultivées au monde, elle est également très diversifiée, avec des dizaines de milliers de variétés connues. Il existe deux sous-espèces principales de riz,  japonica et indica,  qui représentent la plupart des variétés dans le monde.

Le riz étant une espèce extrêmement diversifiée, ses origines ont fait l’objet d’un débat scientifique. Il existe deux théories : une selon laquelle les espèces indica et japonica ont une origine unique et ont été domestiquées à partir du riz sauvage O. rufipogon ; et une autre selon laquelle ces deux espèces principales de riz ont une origine multiple et ont été domestiquées séparément et dans différentes parties de l’Asie.

La théorie soutenant l’origine multiple a gagné du crédit ces dernières années, car les biologistes ont observé des différences génétiques significatives entre les espèces indica et japonica, et plusieurs études examinant les liens évolutionnaires entre les variétés de riz favorisent l’idée qu’il y aurait eu plus d’une domestication, à la fois en Inde et en Chine.

Mais une nouvelle évaluation de l’histoire de l’évolution du riz cultivé conclut que les deux espèces de riz ont la même origine, car elles ont entre elles un lien génétique plus proche qu’avec toutes les espèces de riz sauvage trouvées en Inde ou en Chine.

Les chercheurs ont également examiné la phylogénie (étude des parentés entre différents êtres vivants) du riz domestiqué à travers le re-séquençage de 630 fragments de gènes issus de chromosomes sélectionnés parmi diverses variétés de riz domestiques et sauvages. Grâce à de nouvelles techniques de modélisation, déjà utilisées pour examiner les données génomiques relatives à l’évolution humaine, ces résultats montrent également que les données récoltées sur les séquences de gène sont davantage compatibles avec une origine unique du riz. En recourant à une horloge moléculaire pour voir à quels moments le riz a évolué, les chercheurs ont situé l’origine du riz à il y a environ 8200 ans, et la séparation des deux espèces japonica et indica à il y a environ 3900 ans, dates en accord avec les études archéologiques. Ces dix dernières années, les archéologues ont découvert des preuves de la domestication du riz dans la vallée du Yangtze en Chine datant d’environ 8.000 à 9.000 ans, alors que la domestication du riz en Inde, dans la région du Gange, se situe aux alentours de 4.000 ans.

“Cette étude est un bon exemple des avancées nouvelles qui peuvent être obtenues par la combinaison de la génomique, de l’informatique et de la modélisation” (…) « Le riz a une histoire évolutionnaire compliquée, en relation avec les hommes, et il les a accompagné dans leurs déplacements à travers toute l’Asie. Ce travail commence à révéler les conséquences génétiques de ces déplacements », déclare Barbara Schaal, professeur de biologie à l’Université Washington, également co-auteure de cette étude.

(Lire l’article en anglais sur futurity.org)

Tags: riz, espèce, origine, souche, Chine, Inde, variètés, évolution, phylogénie, domestication, riz sauvage, gènes, génome, génomique, riz domestqiue, Japonica, Indica

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Le téléphone portable au service de la santé des mères et leurs enfants

L’Alliance Mobile pour l’Action Maternelle (MAMA) est un nouveau partenariat public-privé pour améliorer la santé des mères et des enfants grâce au pouvoir de la technologie mobile de fournir des informations vitales de santé aux jeunes mères et aux femmes enceintes. Ce partenariat a été lancé par Hillary Clinton (Secrétaire d’État aux États-Unis), Raj Shah (administrateur de l’USAID), William Weldon (PDG de Johnson & Johnson) et leurs collègues de la Fondation des Nations Unies, la mHealth Alliance, et ​​BabyCenter.

Beaucoup de femmes à travers le monde ont peu ou pas d’accès aux informations de santé de base nécessaires pour des grossesses sûres et des bébés en bonne santé. Ces femmes vivent généralement dans des pays aux ressources limitées qui manquent des premières sources d’informations dans ce domaine – infirmières, sages-femmes et accoucheurs qualifiés.

Entrons dans l’innovation technologique, qui est potentiellement un multiplicateur d’efforts – permettant de toucher plus de gens, plus efficacement et à moindre coût. Si nous les utilisons de manière efficace, les technologies comme celle du téléphone mobile, par exemple, peuvent déverrouiller l’accès à des solutions nouvelles et transformantes pour répondre aux récurrents défis du développement. Nous devons nous assurer que les gens accèdent aux nouvelles technologies, et c’est ce qui se passe à un rythme rapide avec les téléphones portables dans le monde entier (plus de 1 milliard de femmes dans les pays à revenu faible ou moyen possèdent un téléphone mobile). Les ventes mondiales de smartphones ont dépassé celles des PC pour la première fois au cours du quatrième trimestre 2010, en avance sur les prévisions du marché. Mais nous devons comprendre comment la technologie peut faire la différence.

Ce qui est remarquable avec l’action MAMA, c’est qu’elle agit à la fois localement et globalement pour assurer une envergure et un impact importants. Au cours des trois prochaines années, elle sera mise en place dans une première série de trois pays (Bangladesh, l’Afrique du Sud et l’Inde) pour aider à coordonner et à accroître l’impact des programmes de santé accessibles sur portables déjà existant, pour offrir des ressources et une assistance technique à ceux qui développent des modèles d’activité économique nouveaux et prometteurs, et pour rassembler les éléments de démonstration concernant la pertinence de la technologie mobile pour améliorer la santé maternelle.

Les leçons tirées de ces initiatives ainsi que d’autres seront partagées au niveau mondial dans un échange coordonné d’informations. Le partenariat favorisera la collaboration entre les initiatives similaires dans d’autres pays pour accélérer les efforts et permettre à des millions de femmes, ayant accès au téléphone mobile dans le monde entier, de recevoir les informations vitales sur la santé.

Des programmes de santé pour les mères accessibles sur mobiles ont déjà été expérimentés aux États-Unis (programme national text4baby, près de 170 000 mères concernées). Et la Russie a annoncé la création d’un programme similaire. De plus, dans le budget de l’Administration FY12 il est prévu la création du projet WIN (Wireless Innovation Fund) pour stimuler l’innovation, grâce à des investissements dans la recherche et le développement des technologies sans fil et leurs applications (cent millions de dollars d’investissement sur cinq ans), dans le secteur des soins, de la santé (inciter à la création d’applications en vue de l’éducation des consommateurs, proposer de nouveaux outils pour aider aux soins des patients et réduire les coûts des soins de santé).

Une part essentielle du partenariat MAMA sera la mesure de résultats et l’utilisation de données d’évaluation (leçons tirées des programmes d’informations de santé sur mobiles aux États-Unis, en Russie, au Bangladesh, en Inde, en Afrique-du-sud, et dans beaucoup d’autres pays) pour développer les meilleures pratiques et améliorer notre compréhension de ce qui fonctionne et de ce pour quoi cela fonctionne.

À mesure que nous renforcerons la base de connaissances à l’échelle mondiale et partagerons les meilleures pratiques concernant la manière de donner effectivement accès à ces services, les concepteurs de programmes nouveaux ou existants seront capables d’apprendre en puisant dans l’expérience les uns des autres, pour accroître leur impact, leur pérénité, et leur échelle.

Plus important encore, des initiatives telles que le partenariat MAMA permettent l’autonomisation des femmes, ce qui est important en soi, mais est également essentiel pour améliorer la santé des familles et des communautés. L’accès à un téléphone mobile peut se traduire par l’accès à l’information sur la grossesse, l’accouchement et la première année de vie des bébés, et cela permet aux femmes de prendre des décisions salutaires pour elles-mêmes et leurs familles.

(Lire l’article en anglais sur whitehouse.gov)

Tags: soin, santé, maman, mères, enfants, bébés, portable, mobile, éducation, programmes, information, grossesse, accouchement, communautés, téléphone portables, technologie, innovation, développement, investissement, applications,

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Concept d’ordinateur portable futuriste, avec revêtement et chargeur en panneau solaire

Il y a deux ou trois ans, incorporer des cellules solaires dans divers gadgets était une activité à la mode parmi les designers en électronique. Alors que cette tendance semble un peu reculer, l’incorporation d’électronique dans des panneaux solaires pourrait aller s’accélérant. Le concept “Lifebook Leaf” (“feuille-ordinateur”) développé par Laura Karnath et Carl Burdick est un joli design plaçant l’énergie solaire à la place d’honneur. Il a été conçu en relation avec le concours “A Life with Future Computing” (Une vie avec les calculateurs de demain), lancée par Fujitsu et Designboom.

“Cet appareil consiste en un unique écran tactile flexible OLED (Diode Électro-Luminescente Organique), qui peut être utilisé comme un écran plat ou replié sous la forme d’un ordinateur portable. Un intérieur caoutchouté empêche que les écrans internes soient rayés, tandis que la coque externe en polycarbonate, entièrement scellée et présentant une fermeture étanche lorsque l’appareil est éteint, fournit une protection contre les dommages causés par l’eau, une des principales sources de panne des ordinateurs portables.”

De façon remarquable, les designers ont prévu l’incorporation de trois caméras sur le dessus de l’appareil, pour permettre la photographie 3D et la perception de profondeur. De cette façon, le laptop peut être contrôlé par des gestes aussi bien que via l’écran tactile. Et bien sûr, l’extérieur n’est qu’une cellule solaire géante, de sorte que l’appareil peut être plié ouvert et chargé.

Faisable ou envisageable ? Certainement pas. Les designers le disent : “dans un contexte où la crise environnementale collective commence à échapper à tout contrôle, les designers ne peuvent plus concevoir des produits s’appuyant sur ce qui serait une énergie et des ressources illimitées. La “feuille-ordinateur” est une tentative pour faire face à cette réalité”. Malheureusement, elle ne fait pas face à la réalité de la technologie. Il faudra des décennies avant qu’elle ne devienne ne serait-ce que potentiellement un appareil électronique disponible en magasin. Mais elle est très intéressante, et il est appréciable que les designers aient inclu l’énergie solaire, les écrans OLED et des matériaux recyclables dans sa conception. De quoi faire tomber amoureux de l’esprit d’innovation ayant inspiré un tel concept.

(Lire l’article en anglais sur treehugger.com)

Chaque année, un tiers des aliments produits dans le monde est gaspillé

Alors que dans le monde près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture par an sont gaspillées.  Cela représente un tiers de la production alimentaire, soit plus de la moitié de la production céréalière mondiale.

La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) en appelle à « réduire les déchets alimentaires pour nourrir le monde » et souligne que « les pertes et le gaspillage alimentaires entraînent la dilapidation des ressources, notamment l’eau, la terre, l’énergie, le travail et le capital ».

Selon le rapport de la FAO, les quantités de nourriture gaspillées sont pratiquement les mêmes dans les pays industrialisés ou ceux en développement, mais le gaspillage n’a pas lieu de la même façon.

Dans les pays en développement les pertes alimentaires se situent principalement au moment « de la production, de la récolte, de l’après-récolte et de la transformation » et sont dues à « des infrastructures défaillantes et des technologies dépassées ». La FAO propose « le renforcement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en facilitant l’accès direct des petits paysans aux acheteurs » et un investissement plus important des états et aussi du secteur privé pour améliorer les infrastructures, le transport, la transformation et l’emballage.

Dans les pays industriels, chaque consommateur gaspille 100 kg de nourriture par an. Cela est principalement dû aux normes de qualité qui « exagèrent l’importance de l’aspect extérieur » et entraînent le gaspillage d’aliments qui sont en fait parfaitement comestibles. Pour la FAO, les consommateurs doivent modifier leurs habitudes d’achat et de consommation (arrêter d’ acheter en plus grande quantité que nécessaire, d’acheter trois produits pour le prix de deux, de choisir des portions sur dimensionnées, de privilégier les buffets à volonté, etc). Choisir les produits pour leur qualité et non plus uniquement pour leur aspect extérieur pourrait avoir une influence sur les normes qualitatives. Le rapport propose aussi la vente des produits directement du producteur au consommateur, ainsi que la récupération des aliments destinés à la poubelle « mais encore acceptables en termes de salubrité, goût et valeur nutritive », par les organisations caritatives qui peuvent les redistribuer. « Il convient de faire comprendre aux consommateurs des pays riches qu’il est inacceptable de jeter inutilement à la poubelle de la nourriture qui aurait pu servir »

Le rapport de la FAO conclut que « l’éducation à l’école et les initiatives politiques constituent de bons points de départ ».

(Lire l’artcle sur Libération.fr)

Tags : alimentation, FAO, gaspillage, nourriture, faim, production, consommation, consommateur, agriculture, récolte,  norme qualitative, emballage, producteur, agriculteur, éducation, pays riches, pertes, poubelle

The Big Food Wasters (big size)

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