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Hubert Reeves, 7 gestes essentiels du GreenIT, reforestation, éco-gadgets, gestes éco-citoyens, clip sur Tarzan, déchets électroniques

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses. Cette semaine, la revue de lien est consacrée aux déclarations de Hubert Reeves sur l’avenir de l’homme et la biodiversité, au clip sur Tarzan et la déforestation, au recyclage des déchets électroniques et aux gestes éco-responsables pour réduire l’empreinte des TIC, à l’invention d’un réfrigérateur à énergie solaire permettant de transporter des médicaments à dos de chameau et au projet de reforestation du Sahara pour lutter contre le réchauffement climatique.


Hubert Reeves : « Montrer que l’intelligence n’est pas un cadeau empoisonné »

Lors d’une conférence consacrée au sujet, l’astrophysicien Hubert Reeves a déclaré que relever le défi face à l’érosion de la biodiversité revient à montrer que « l’intelligence n’est pas un cadeau empoisonné pour l’homme ». Selon l’Union mondiale pour la nature (UICN), la moitié des espèces de mammifères sont en déclin et un quart sont menacées d’extinction. Hubert Reeves rappelle que la biodiversité constitue le tissu vivant de la planète, ce qui inclut non seulement la faune et les animaux emblématiques tels que les ours polaires, mais également nous-mêmes, l’homme, qui est lui-même en danger.

L’astrophysicien évoque un « combat titanesque » entre deux grandes forces : « une force de destruction, de détérioration, et, en même temps, une force très positive, une prise de conscience généralisée qui a atteint – et c’est une grande nouvelle – le niveau des décideurs. » « Personne ne peut prévoir quelle en sera l’issue et à quoi ressemblera cette planète en 2050 ou même en 2030 », conclut-t-il.

L’année 2010 a été proclamée année de la biodiversité par les Nations Unies. Un des enjeux majeurs est de créer un mécanisme international d’expertise sur la biodiversité, à l’image de ce qui existe pour le climat avec le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec). (Lire l’article ici)

Il était une fois Tarzan…

Tout le monde connaît l’histoire de Tarzan, fils d’aristocrates anglais, perdu dans l’immensité de la jungle africaine, né sous la plume de Edgar Rice Burroughs en 1912. Oui, mais nous sommes en 2009 et le réchauffement climatique est passé par là, la vie de Tarzan s’en trouve bouleversée… En 80 secondes, Jean-Baptiste Nicolas et Frank Tapiro, co-auteurs et co-réalisateurs, revisitent sous l’angle de la comédie, décalée et humoristique, les films cultes du cinéma dont le scénario a subi la «censure » du changement climatique.

A travers ces courtes fictions et avec le slogan «Parce que le changement climatique, ce n’est pas du cinéma, agissons !», l’ADEME et le Ministère du développement durable ont choisi de renforcer leurs messages de sensibilisation à destination du grand public. (Voir les vidéos ici et ici)

Ecran flottant - Photo : machphot

Ecran flottant - Photo : machphot

Eco-sensibilisation : rapportez vos déchets électroniques en magasin

A l’occasion de la Semaine Européenne de réduction des déchets (21-29 novembre), la filière DEEE (ou D3E : déchets d’équipements électriques et électroniques) a rappelé le principe de la reprise « Un pour un » valable pour la gestion des déchets électroniques : en effet, les distributeurs sont dans l’obligation de reprendre un appareil usagé pour tout achat d’un appareil neuf équivalent et de l’envoyer dans un centre de traitement des déchets. 1000 magasins ont participé à une opération de sensibilisation. L’opération se poursuit jusqu’au 5 décembre dans 500 magasins, où les petits appareils peuvent être rapportés sans condition d’achat.

En France, la gestion spécifique des déchets DEEE est devenue obligatoire depuis un décret datant de 2005. Selon les données d’Ecosystèmes, la collecte des déchets D3E progresse, grâce à une meilleure information des citoyens, la multiplication des points de collecte et des campagnes de sensibilisation planifiées suite au Grenelle de l’Environnement (voir ici). Ce n’est pas pour autant que le réflexe du recyclage est généralisé. Comment y parvenir ? Selon les uns, pour un recyclage réellement efficace, il faudrait mettre en place un système de récompense des consommateurs. Pour les autres, l’information et la sensibilisation, encadrées par des lois, devraient suffire à renforcer les comportements éco-responsables. Quoi qu’il en soit, la multiplication des appareils électriques au sein des foyers, nécessitant des ressources en matières premières et en énergie toujours plus importantes, contre-balance, pour le moment, les efforts de recyclage. (Lire l’article ici, trouver les points de collecte ici et ici)

Broken - Photo : kozumel

Broken - Photo : kozumel

Les 7 gestes essentiels du Green IT

Les contributeurs du site GreenIT ont listé les gestes essentiels pour réduire l’empreinte des technologies de l’information (TIC) au quotidien.

1. Utiliser le matériel le plus longtemps possible. Les étapes de fabrication, vente et recyclage d’un matériel électronique nécessitent plus d’énergie que la phase d’utilisation. Leur impact est extrêmement important pendant la phase de production : génération de gaz à effet de serre, quantité d’eaux usées générées, quantité de ressources non renouvelables prélevées, quantité de métaux lourds et de polluants générés. Plus on prolonge l’utilisation de son matériel, plus on repousse le moment où il devient un déchet polluant et où il faut en fabriquer un nouveau.

2. Recycler. Les matériels électroniques sont des déchets hautement toxiques pour lesquels une loi européenne (WEEE) et française (DEEE) impose depuis août 2005 la collecte et le retraitement par des spécialistes certifiés. Il contiennent des polluants tels que le plomb, le cadmium, le mercure ou le chrome, qui polluent durablement l’environnement et entrent dans la chaîne alimentaire, menaçant la biodiversité ainsi que la santé des hommes. Malgré cela, plus de 80% de ces matériels ne sont pas recyclés correctement.

3. Acheter du matériel d’occasion reconditionné. De 60 à 80% moins cher que le prix neuf, l’achat de matériel reconditionné est non seulement moins cher, il évite aussi de déclencher inutilement la fabrication d’un nouveau déchet.

4. Privilégier du matériel éco-conçu. A défaut de matériel d’occasion reconditionné, les écolabels, tels que EPEAT, permettent de guider vers un achat plus respectueux de l’environnement.

5. Débrancher les appareils électriques. Les TIC (informatique, téléphonie, audiovisuel) consomment 13,5% de la facture électrique française et contribuent donc fortement aux émissions de gaz à effet de serre et aux déchets radioactifs en provenance des centrales. Pour économiser efficacement, il s’agit de débrancher réellement les appareils, le mode veille gaspillant 2kWh par jour et par personne.

6. Utiliser le mode veille aussi souvent que possible. Même s’il n’est pas parfait, le mode veille (veille standard et veille prolongée) permet d’arrêter et de démarrer rapidement le poste de travail tout en conservant les applications en l’état.

7. N’imprimer que le strict nécessaire, en recto verso et en mode brouillon aussi souvent que possible. La fabrication d’une feuille de papier nécessite 10 fois plus d’énergie et génère bien plus de pollution que la phase d’impression. Malgré la dématérialisation des procédures, nous n’avons jamais autant consommé de papier. Des applications existent pour réduire votre volume d’impression. (Lire l’article ici)

Transformer les déserts en forêts pour absorber le CO2

La NASA et l’école de médecine Mount Sinai de New York ont conçu le projet de convertir les sables du Sahara en une forêt verdoyante. Ce projet, décrit dans le « Journal of Climate Change » (Journal du changement climatique), se présente comme la « meilleure approche à court-terme capable de mettre sous contrôle complet les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qui en résulte », grâce à une technique qui utilise toute la planète comme outil de changement climatique.

En plantant des végétaux à croissance rapide, comme l’eucalyptus, irrigués grâce à un système de canaux d’eau de mer préalablement désalinisée, c’est tout un écosystème qui serait recréé. Rapidement, cette verdure génèrerait ses propres nuages et pluies tout en absorbant le CO2 de la planète. Le plan de reboisement du Sahara comporte aussi des effets secondaires intéressants, comme la mise à disposition d’une nouvelle source de bois qui éviterait la déforestation de l’Amazonie et qui pourrait être utilisée pour la production de biocarburants. Malgré le coût très élevé de ce projet (presque 2 milliards de dollars), il revient moins cher que les programmes et techniques de capture et stockage du CO2 (environ 800 milliards de dollars par an), et pour seulement 20% du CO2 de la planète. Selon Leonard Ornstein, directeur de ce programme et biologiste de l’école de médecine de Mont Sinaï, « le coût est énorme, mais la portée du problème à traiter l’est aussi». (Lire l’article ici et ici en anglais)

Camel solaire

Eco-gadgets : un réfrigérateur à énergie solaire à dos de chameau

Le NCT (Groupe de Communautés Nomades du Kenya) s’est associé à Designmatters, de l’université du Centre des Arts de la Création à Pasadena en Californie, et à l’institut de la science et de la technologie des matériaux de l’Université de Princeton (PRISME), centre multidisciplinaire de recherches dans le domaine général des matériaux, afin de développer un système capable de transporter des médicaments pour les faire parvenir aux habitants en Afrique vivant dans des zones isolées.

Ce système devait pouvoir mélanger une technologie accessible avec une technique et une conception plus avancées pour permettre le transport de médicaments par caravanes de chameaux, moyen de transport le plus pratique et le moins coûteux dans ces zones. L’équipe a conçu un système multifonctionnel fait de bambou, qui est un matériau léger, durable et ergonomique. Le système consiste en une selle, sur laquelle est installée une sorte de panier en bambou qui maintient un bloc frigorifique fonctionnant avec un groupe électrogène alimenté à l’énergie solaire. Le réfrigérateur protège les médicaments et les vaccins de conditions climatiques extrêmes.

Le projet devrait aboutir en 2010 si les investissements nécessaires sont garantis. Pour l’équipe des chercheurs, ce projet est développé pour aider les villages en Afrique qui sont difficiles d’accès, mais il est également viable dans n’importe quelle autre région du globe, mal desservie et isolée, où l’on peut trouver des chameaux. (Lire l’article ici, en anglais)

Photos : chameau, Designmatters, Art Center College of Design. Plante dans le désert: We will survive, par Horizon. Meeting Hubert Reeves par Feuillu.


1 commentaire

L’humanité a besoin d’aide: l’aide des humains eux-mêmes !

Et si l’action d’Hubert Reeves était soutenue davantage?
http://www.objectif-biodiversite.org

Cordialement
Nelly

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