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Femmes et changement climatique, Web en Afrique, hausse du niveau des mers, faim, Smart Grid (revue de liens) #greenfr #cop15

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses. Cette semaine, la revue de lien est consacrée aux femmes en première ligne face au changement climatique, à l’initiative de Tim Berners-Lee pour soutenir le développement du Web en Afrique, à la hausse du niveau des mers, à la faim dans le monde et aux réflexions d’Al Gore sur le réseau électrique intelligent.

Une femme cherchant de leau potable au Bangladesh après le passage du cyclone Aila - Photo : Oxfam International

Une femme cherchant de l'eau potable au Bangladesh après le passage du cyclone Aila - Photo : Oxfam International

Changement climatique : pour l’ONU, les femmes sont en première ligne

Selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), « État de la population mondiale 2009», les femmes sont plus menacées que les hommes par le réchauffement climatique. « Les femmes pauvres dans les pays pauvres sont parmi les plus touchées par le changement climatique, bien qu’elles y aient le moins contribué », écrit Thoraya Obaid, Directrice de l’UNFPA. Ainsi, moins mobiles, plus vulnérables et plus pauvres, les femmes composent la plus grande part de la main d’œuvre agricole dans des zones côtières ou deltas menacés par la montée du niveau de la mer et l’augmentation probable du paludisme. Tandis que les hommes vont chercher du travail en ville, elles endossent l’ensemble des responsabilités domestiques sur place. « En raison d’une pauvreté plus profonde, d’un moindre contrôle sur leur propre vie, du fait que leur productivité économique est moins reconnue et de leur fardeau écrasant en matière de procréation et d’éducation des enfants, les femmes affrontent des défis additionnels à mesure que le climat change », note ainsi l’UNFPA.

Le rapport insiste sur le fait que la lutte contre contre le réchauffement climatique ne peut réussir que si la politique prend en compte les besoin, les droits et les potentiels des femmes. Plus menacées, elles ont aussi la capacité d’en atténuer l’impact. Le rapport montre notamment que l’accès à l’éducation et à la santé, pour les femmes et les filles, favorise le développement économique et a un impact bénéfique sur le climat. Les filles ayant eu une meilleure éducation, et de meilleures perspectives économiques, ont tendance à avoir moins d’enfants. Le ralentissement de la croissance démographique, à long terme, contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, les aides au planning familial et la contraception ont été divisées par deux depuis 1995. Dans la perspective de la conférence de Copenhague, les auteurs invitent à mener « une réflexion constructive sur la population, la santé reproductive et l’égalité des sexes, et sur la manière de contribuer ainsi à l’avènement d’un monde juste et écologiquement viable ». (Lire l’article ici)

Tim Berners-Lee - Photo : Silvio Tanaka

Tim Berners-Lee - Photo : Silvio Tanaka

L’inventeur du Web soutient l’Afrique

Tim Bernes-Lee, un des principaux inventeurs du Web dans les années 80, a créé l’ONG World Wide Web Foundation, destinée à donner l’accès au Web à des populations qui en sont pour l’instant exclues et à soutenir des projets de développement dans le monde. Selon la vision de cette ONG, le Web peut donner les moyens aux personnes d’améliorer leur vie et d’engendrer une transformation positive, grâce à la créativité, au travail collaboratif, à l’enseignement et à la création d’entreprise rendus possible par les nouveaux outils.

OLPC Papua New Guinea: Drek - Photo : One Laptop per Child

OLPC Papua New Guinea: Drek - Photo : One Laptop per Child

Le premier projet a été lancé le 15 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte. Appelé «Web Alliance for Re-greening in Africa», il s’agit d’une initiative destinée à améliorer la diffusion de l’information auprès des agriculteurs, dans des régions arides ou semi-désertiques en Afrique. Elle doit aider les paysans à mieux lutter contre la dégradation de l’environnement, améliorer les récoltes et préserver les arbres et faciliter le partage des connaissances d’une communauté à l’autre, d’une région ou même d’un pays à l’autre. Le projet, qui doit démarrer en 2010 au Burkina Faso, puis s’étendre au Niger et au Mali, comprend une nouvelle plate-forme technologique, qui sera utilisée à partir de cybercafés ou de téléphones mobiles. De nouveaux appareils et une nouvelle technologie, permettant de lire à haute voix le contenu de sites web sur des téléphones auprès d’analphabètes, seront également testés.

Un second projet sera lancé en Amérique du Sud en collaboration avec le Center for Digital Inclusion, basé au Brésil. Son but est d’améliorer l’accès aux nouvelles technologies pour les jeunes des milieux défavorisés, en utilisant notamment les téléphones mobiles. (Lire l’article ici)

Hurricane Ike au Texas en 2008 - Photo : simminch

Hurricane Ike au Texas en 2008 - Photo : simminch

Hausse de 1 m du niveau des mers d’ici 2100

La fonte rapide des calottes glaciaires du Groenland et d’une partie de l’Antarctique, due au réchauffement du climat de la planète, va entraîner une élévation du niveau des mers bien plus forte qu’on ne le pensait. Selon une nouvelle étude réalisée par l’organisation environnementale américaine Clean Air-Cool Planet, la hausse du niveau des mers du globe sera d’un mètre d’ici 2100. Cela provoquera, entre autres, des inondations qui bouleverseront radicalement la configuration de certaines villes de la côte est des États-Unis. «Nous nous apprêtons à voir changer radicalement l’aspect des côtes», explique Jim White, professeur à l’université du Colorado à Boulder, qui a pris part à cette étude.

Cette prévision tranche nettement avec une étude publiée en 2007 par le Giec, selon lequel le niveau des mers s’élèverait de 18 à 59 centimètres d’ici 2100. L’étude du Giec liait l’essentiel de la hausse du niveau des mers à la dilatation naturelle des eaux lorsqu’elles se réchauffent. Les dernières données scientifiques en date prennent davantage en compte l’impact de l’accroissement du nombre d’icebergs qui se détachent des calottes glaciaires et dérivent, puis fondent dans la mer. (Lire l’article ici)

Vidéo du Programme alimentaire mondial : «1 milliard pour 1 milliard»

Cette année, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le nombre d’êtres humains qui souffrent de la faim dans le monde dépassera 1 milliard. Le PAM,  Programme alimentaire mondial, (en anglais WFP, World Food Programme) a publié une vidéo intitulée «1 milliard pour 1 milliard» dans le cadre de sa lutte contre la faim dans le monde. Cette vidéo nous rappelle que nous sommes 1 milliard d’êtres humains connectés à Internet et que parallèlement, il y a un autre milliard d’êtres humains qui souffrent de la faim. La vidéo indique notamment ce qui se passe en une minute sur le web : 145 millions de mails sont envoyés, des dizaines de milliers de dollars sont dépensés sur eBay, 83 000 personnes sont connectés sur Facebook, plus de 2000 tweets sont échangés sur Twitter… Et pendant cette minute, 10 enfants meurent de faim, principalement en Asie du sud-est et en Afrique.

Le PAM demande donc de l’aide auprès du milliard d’internautes, afin que chacun, à son propre niveau, participe à sauver cette partie de l’humanité sous diverses formes : créer un blog contre la faim, ajouter un widget sur votre site, mettre des photos, diffuser cette vidéo, rejoindre un réseau social qui lutte contre la faim, twitter les infos… 1+1+1… ça fait 1 milliard et nous pouvons, tous ensemble, faire la différence en nous mobilisant pour lutter contre la faim dans le monde. (Voir la vidéo ici)

Al Gore - Photo : World Economic Forum

Al Gore - Photo : World Economic Forum

Al Gore : Notre prochain réseau électrique sera comme le web

Lors d’une conférence sur la Smart Grid [le réseau électrique intelligent] à San Mateo en Californie, l’ancien vice-président Al Gore a développé son point de vue sur le défi que représente la modernisation du réseau électrique américain. Il compare l’avènement de la Smart Grid à celui d’Internet et pense qu’elle permettra le type de solutions et d’innovations qu’Internet a engendrées dans les années 90.

Pour Gore, « nous allons inexorablement vers un modèle de distribution et stockage d’énergie plus large et décentralisé. Nous sommes enfermés dans un modèle d’énergie centralisé à l’ancienne. Mais le développement rapide de nouvelles générations de systèmes de stockages intelligents va créer une énorme différence, en connexion avec le réseau intelligent. » Ces systèmes sont destinés à rendre plus facile le stockage d’énergie inutilisée pour les heures de pointe, quand la distribution à un grand nombre d’utilisateurs est plus difficile et plus chère. Al Gore prévoit le développement d’un grand nombre d’outils et d’appareils qui permettent aux usagers et aux collectivités de contrôler et monitorer leur consommation d’énergie – à la manière des outils développés sur Internet que l’on ne pouvait imaginer avant l’existence même du Web.

Pour y parvenir, il y a un certain nombre d’obstacles, parmi lesquels une législation datée et un réseau obsolète, dont le remplacement sera très coûteux. L’industrie énergétique est dans une position confortable, pesant environ 16-17% de l’économie américaine. Lui demander d’investir est presque sans espoir. Néanmoins, certains entrepreneurs ont commencé à agir et Al Gore les félicite comme acteurs du changement. Parmi ceux-là, il y a Pacific Gas and Electric (PG&E), qui a commencé à déployer des compteurs électriques digitaux. Néanmoins, les factures s’étant envolées, les utilisateurs ont déposé plainte. Selon Al Gore, aucune transition n’est facile. Il cite un proverbe africain : « Si tu veux aller vite, vas-y seul. Si tu veux aller loin, allons ensemble. Dans ce cas, nous devons aller vite et loin : cela signifie que nous devons agir rapidement ensemble. » (Lire l’article ici, en anglais)

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