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Droits de l’homme, Copenhague, puits de carbone, mobiles contre fracture numérique (revue de liens) #greenfr #cop15

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.

Mobile - Photo : Albany Associates

Les réseaux mobiles réduiront la fracture numérique

Le développement rapide de la téléphonie mobile ouvrira l’accès à Internet aux populations marginalisées, aussi bien dans les pays en voie de développement que dans les pays développés (régions rurales ou isolées). Selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Londres-Est, c’est grâce au développement des réseaux de téléphonie mobile que l’on pourra réduire la fracture numérique et non pas grâce au fixe. En effet, les réseaux de téléphones fixes sont peu accessibles et tributaires de l’instabilité politique, des conditions financières et géographiques. Le développement et la maintenance des infrastructures fixes sont coûteux et peu rentables. Dans certaines régions d’Afrique et d’Asie près de 80% de la population n’y ont pas accès.

Les téléphones portables, quand à eux, se généralisent à une vitesse très importante et leur pénétration devrait atteindre les trois-quarts de la population d’ici 2012. Elias Pimendis, responsable de l’étude, explique la nécessité de miser sur les réseaux de téléphonie mobile pour fournir l’accès à Internet aux populations des zones marginalisées et propose notamment de développer une connexion mobile peu onéreuse. «En divisant le monde en parties connectées et non connectés, nous ratons d’énormes opportunités que pourrait offrir un monde sans frontières numériques»,ajoute-t-il. (Lire l’article ici)

(Mobile – Photo : Albany Associates)

Histoire des Droits de l’homme

Les Droits de l’homme sont les droits universels et inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Ces droits sont intimement liés, interdépendants et indivisibles, qu’ils soient civils, politiques, notamment le droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression, ou économiques, sociaux et culturels, comme le droit au travail et à l’éducation. Ils sont au nombre de 30, tous regroupés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A travers cette vidéo, nous assistons à leur naissance et évolution à travers les siècles.

C’est en 539 que Cyrus le Grand publia une déclaration inscrite sur un cylindre d’argile connu sous le nom de cylindre de Cyrus. Toute première ébauche de ce qui deviendra plus tard les droits de l’homme : tolérance religieuse, abolition de l’esclavage, liberté du choix de profession et expansion de l’empire. C’est la naissance de la «première charte des droits de l’homme». Ces idées voyagent par la suite de par le monde, à travers siècles et continents. Et c’est à Rome qu’elles prennent le nom de Lois Naturelles. 1 000 ans plus tard en Angleterre, le roi Jean sans Terre établit la Magna Carta ou Grande Charte, au XIIIe siècle. Il s’agit de la plus ancienne manifestation d’un long processus historique qui a conduit aux règles de légalité constitutionnelle que nous connaissons aujourd’hui. Elle établissait entre autres, que nul, pas même le roi n’est au-dessus des lois et des droits qui protègent les hommes. En 1628 fut établie la British Petition of Rights, nouvelle phase dans la reconnaissance des droits de l’homme. En 1789, la France établit sa propre déclaration, appelée Droits Naturels. Suit une longue période de troubles, guerres, colonisations, etc. en Europe et c’est en 1945, à la fin de la Deuxième guerre mondiale que sont créées les Nations Unies dont le principe de base est de réaffirmer la croyance fondamentale dans les droits de homme, dans la dignité et le respect de la personne humaine. Les nations réunies se mettent alors d’accord sur une déclaration unique, capable de s’appliquer à tous et partout et c’est ainsi que fut créée en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Human Rights : Eleanor Roosevelt

Et pourtant… cette déclaration existe, mais des millions d’enfants continuent de mourir de faim dans le monde, des millions de personnes sont emprisonnées pour avoir exprimé leur opinion, plus d’un milliard de personnes sont privées d’éducation, il y a encore 27 millions de personnes qui vivent en esclavage de nos jours, soit deux fois plus qu’au XVIIIe siècle. Pourquoi ? Parce qu’à sa signature, la Déclaration universelle des droits de l’homme n’avait pas force de loi et malgré les traités, les conventions, les lois votés, ce n’est encore de nos jour qu’un peu plus que des mots sur du papier.

Comment faire pour que ces mots deviennent une réalité ? Ceux qui se battent aujourd’hui contre les injustices et la discrimination, comme se sont battus Martin Luther King, Nelson Mandela, ne sont pas des héros, ce sont des gens : des enfants, des mères, des pères, des professeurs. Des individus libres qui refusent de se taire et réalisent que les droits de l’homme ce n’est pas juste une leçon d’histoire ou des mots sur du papier. Mais ce sont les choix que nous faisons tous les jours, dans nos vies, en tant qu’êtres humains, la responsabilité que tous nous partageons de se respecter, de s’aider les uns les autres et de protéger ceux qui en ont besoin. Comme le disait Eleanor Roosevelt, qui a joué un rôle déterminant dans la création de l’organisation des Nations Unies et qui a présidé la commission chargée de rédiger la Déclaration universelle des Droits de l’homme : « Les droits de l’homme commencent tout près de chez soi, dans des endroits si petits et si près qu’ils ne sont visibles sur aucune carte du monde, mais ils sont le monde de chacun de nous : nos voisins, à l’école, sur le lieu de travail ; dans chaque endroit où chacun de nous cherche l’égalité des chances, la justice, la dignité sans discrimination. Si les droits de l’homme n’ont pas de sens dans ces endroits-là, alors ils n’en n’auront nulle part ailleurs. » (Voir la vidéo ici, en anglais)

Copenhague s’approche, mais un accord semble s’éloigner

Il n’y a pas eu lors des derniers grands rassemblements internationaux de signes très encourageants en vue d’une issue positive des négociations de Copenhague. Aux Nations Unis, Barack Obama a déçu par le manque de pression mis sur le Sénat pour avancer sur une législation climatique et le dirigeant chinois Hu Jintao, malgré les promesses, est resté flou sur l’engagement réel à réduire les émissions de son pays. Au G20 à Pittsburgh, les pays industrialisés n’ont pas répondu aux attentes et n’ont fixé ni échéance ni objectifs chiffrés aux déclarations de bonnes intentions climatiques. Et les discussions de Bangkok n’ont pas débouchées sur des avancées significatives, ni dans le domaine financier, ni dans la réduction des émissions. Elles ont au contraire mis à jour des tensions croissantes entre les pays développés et les pays en voie de développements, les pays riches n’ayant pris aucun engagement financier pour aider les pays pauvres à s’adapter aux impacts grandissants du changement climatique.

La seule note positive de ces dernières semaines provient du Brésil, de l’Indonésie et de la Norvège, qui ont fait des pas en avant significatifs pour une action climatique. Le Brésil, comme l’a annoncé son ministre de l’environnement Carlos Minc, s’engagera à maintenir ses émissions au niveau de 2005. Le président Lula a déclaré lors d’une émission radio vouloir réduire de façon plus drastique la destruction de la forêt amazonienne, de 80% d’ici 2020, ce qui revient à réduire les émissions de 4,8 millions de tonnes. L’Indonésie a déclaré par la voix de son président, Susilo Bambang Yudhoyono, que son pays travaille sur un plan de réduction des émissions de 41% d’ici 2020, ce qui sera possible sous réserve d’obtenir du soutien international et grâce à des investissements dans les énergies renouvelables et une baisse de la déforestation. Quant à la Norvège, elle avance les objectifs les plus ambitieux de tous les pays développés, de 30 à 40% de réduction des émissions.

Selon Hilary McMahon du World Ressources Institute, ces engagements particuliers pourront jouer un rôle de plus en plus important. Les négociations internationales évoluent de plus en plus vers une approche « bottom-up » (ascendante), avec des pays qui individuellement se fixent leurs propres objectifs. « Cela aide à faire les calculs et à évaluer jusqu’où nous arrivons. Malheureusement, nous sommes toujours très loin du compte. » (Lire l’article ici, en anglais)

Maupiti - The unspoken Paradise - Photo : SF Brit

Maupiti - The unspoken Paradise - Photo : SF Brit

Disparition des puits de carbone bleu

Selon un rapport présenté conjointement par trois agences des Nations Unies, le PNUE, la FAO et l’UNESCO, les écosystèmes marins constituent un système de stockage de carbone très efficace, mais largement menacé et dégradé par les activités humaines. Les écosystèmes marins tels que les mangroves, les marécages salins, les coraux et les plantes marines, ainsi que les planctons et bactéries qui les habitent, sont de véritables puits de carbone bleus. Alors que ces zones de capture du carbone ne représentent que 0,05% de la biomasse des plantes sur les terres émergées, elles seraient capables de stocker une quantité comparable de carbone. Selon le rapport, « l’arrêt de ces destructions et la réhabilitation de ces écosystèmes marins pourrait contribuer à compenser jusqu’à 7% des émissions provenant des énergies fossiles, à un coût représentant une fraction des technologies destinées à capturer et stocker le carbone au niveau des centrales électriques. »

Mais il faut agir de tout urgence. Selon Christian Nellemann, éditeur du rapport, « depuis les années 1940, plus de 30% des mangroves, 25% des marécages salins et plus de 30% des prairies d’herbes marines [phanérogames] ont disparu. Nous perdons ces écosystèmes essentiels à une vitesse bien plus grande que les forêts tropicales – et elles pourraient avoir totalement disparu dans vingt ans seulement si rien n’est fait. » Si « les liens entre la déforestation et le changement climatique sont clairement affichés sur le radar politique, (…) le rôle et la chance que représentent les autres écosystèmes sont peut-être moins connus et encore sous-estimés. » souligne de son côté Achim Steiner, secrétaire général adjoint des Nations Unies et directeur exécutif du PNUE. « Si le monde se décide à lutter véritablement contre le changement climatique, chaque source d’émission et chaque possibilité de réduction doit être évaluée scientifiquement et portée à l’attention de la communauté internationale. » Le rapport propose de créer un fonds « Carbone bleu » destiné à l’entretien et la restauration des principaux écosystèmes marins et de lutter ainsi contre le changement climatique. (Lire les articles ici et ici)

Moon Rise behind the San Gorgonio Pass Wind Farm - Photo : Caveman 92223

Moon Rise behind the San Gorgonio Pass Wind Farm - Photo : Caveman 92223

Une éolienne transforme l’humidité de l’air en eau potable

Une société a développé une éolienne capable de récupérer l’humidité de l’air pour en faire de l’eau potable. «Produire de l’eau potable grâce à l’énergie du vent», c’est l’idée aussi simple que révolutionnaire développée par Marc Parent, fondateur de la société Eole Water située dans les Alpes de Hautes Provence. En intégrant dans une éolienne un système de climatisation pour récupérer l’humidité de l’air par condensation et un système pour filtrer cette eau, cet ancien frigoriste a inventé l’eau potable renouvelable. Son prototype actuel produit entre 30 et 90 litres d’eau par jour selon les conditions, et sa société travaille d’ores et déjà sur un modèle d’une capacité d’un mètre cube par jour. «Nous essayons de passer à un stade industriel pour faire baisser les coûts de production avec des partenaires qui partagent les mêmes valeurs morales que nous», indique-t-il. Une invention qui pourrait révolutionner l’approvisionnement dans les endroits isolés. Ce dernier souhaite en effet avant tout «diffuser l’innovation pour aider les populations qui manquent d’eau propre». (Lire l’article ici)

2 commentaires

On peut encore faire changer les choses ! les birmans et les tibétains aimeraien avoir ces droits !
Pour Copenhague nous pouvons encore changer les choses, en nous rassemblant tous pour qu’ils n’ignorent plus notre volonté ! http://www.350.org/ et pour ceux qui ont la chance de vivre au Havre : http://www.350.org/fr/lehavre

votre site est formidable . Pourrais je m’en servir pour certains de mes cours auprès des jeunes dans les collèges ?
Merci
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Françoise

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