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10 changements irrémédiables, menace pour les enfants, tsunami de cancers, révolution mobile #greenfr

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.

Simulation 3D du changement climatique sur Google Earth / Al Gore, vidéo d’introduction

En partenariat avec le gouvernement danois et en vue de la conférence sur le climat à Copenhague, Google a lancé sur son univers Google Earth des nouvelles fonctionnalités permettant de sensibiliser le grand public aux effets du changement climatique. Les nouveaux « layers » (couches d’informations qui se superposent sur une carte) et « tours virtuels », à télécharger directement sur Google Earth, utilisent les données scientifiques de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). Ils permettent de visualiser sur un globe en 3D les projections concernant les changements de température et des précipitations prévus selon les différents scenarii climatiques d’ici 2100. D’autres indicateurs sont à venir, on peut imaginer les simulations sur l’augmentation du niveau des mers, l’épuisement des ressources en eau ou encore la fonte des glaces polaires, mais aussi sur le développement des énergies renouvelables ou les efforts des pays pour réduire leur emprunte écologique.

Le lancement a été accompagné d’une vidéo d’introduction d’Al Gore, la première d’une série de tours du monde virtuels à venir, consacrée à des problématiques globales ainsi qu’à des études de cas, montrant le travail des ONG et des communautés locales pour lutter contre le changement climatique. Une chaîne YouTube, intitulée Raise Your Voice, a été créé pour cette occasion et accueillera ces vidéos ainsi que des contributions d’Internautes, dont les meilleures seront diffusées durant la conférence de Copenhague. Selon un blogueur du Guardian, ce nouveau développement en appelle d’autres, à la fois sur Google Earth et Google Map, dont il indique le potentiel pour la mobilisation citoyenne. L’introduction de nouveaux « layers » d’informations crowd-sourcées sur ces outils ouvre des possibilités particulièrement utiles pour le travail de sensibilisation à la fois des ONG et des écoles. (Voir les autres tours en vidéo et télécharger les fonctionnalités dans Google Earth ici, en anglais. Lire l’article du Guardian ici, en anglais)

10 choses que le réchauffement climatique mondial pourrait changer à tout jamais

1. La grande barrière de corail pourrait disparaître d’ici 20 ans à cause des dégâts causés par le réchauffement de l’eau des océans. Selon Charlie Veron, responsable scientifique de l’Institut australien des sciences de la mer, «si le niveau de dioxide de carbonne atteint les niveaux attendus entre 2030 et 3060, tous les récifs de corail seront condamnés à l’extinction. Ce seront les premiers écosystèmes mondiaux à s’effondrer.»
2. La forêt humide amazonienne pourrait se transformer en un désert. La forêt amazonienne est la plus grande forêt humide tropicale du monde, elle abrite des millions d’espèces et représente un cinquième des réserves d’eau douce de la planète. Cependant, le réchauffement climatique et la déforestation sont en train d’inverser le rôle que joue l’Amazonie en tant que puits de carbone. Des prévisions montrent que la forêt pourrait complètement disparaître aux environs de 2050.
3. Le désert du Sahara pourrait reverdir. Des scientifiques observent certains signes qui montrent que le désert du Sahara et les régions environnantes reverdissent à cause de pluies plus abondantes. Elles pourraient, si elles continuent de tomber sur ces régions ravagées par la sécheresse, faire reculer le désert. Cette tendance est confirmée par des modèles climatiques qui prévoient le retour à des conditions existantes il y a 12 000 ans, transfromant le désert en une luxuriante savane.
4. Les ouragans pourraient devenir plus dévastateurs que Katrina. Des études montrent que le réchauffement climatique produira davantage d’ouragans appartenant à la catégorie 5 (Katrina n’était que de la catégorie 4). Les ouragans tirent une partie de leur puissance des eaux chaudes. Plus la température des océans s’élève, plus ils deviennent puissants et destructeurs, en entraînant des inondations plus devastatrices sur les côtes.
5. Londres pourrait disparaître engloutie sous les eaux vers 2100. La montée des eaux ne menace pas seulement les terres et les villes situées à un faible niveau au dessus du niveau de la mer, mais aussi plus particulièrement les grandes zones urbaines. De grandes villes côtières telles que New York ou Londres pourraient être submergées, d’ici la fin du siècle, selon des études qui indiquent que la montée du niveau des océans est plus rapide que prévue.
6. Les animaux pourraient devenir plus petits, car le réchauffement climatique favorise la survie des petits animaux au détriment des grands. Par exemple, des scientifiques ont rapporté que la taille des moutons sur une île écossaise diminue, due à des conditions climatiques plus chaudes. Une nouvelle étude révèle que des espèces individuelles ont perdu en moyenne 50% de leur masse corporelle dans les 30 dernières années.
7. Près de 2 000 petites îles pourraient disparaître dans l’archipel indonésien vers 2030, à cause d’une exploitations minière excessive et autres activités nocives pour l’environnement.
8. Le terrorisme pourrait être aggravé par le réchauffement climatique en déstabilisant des régions en lutte, instables et pauvres, en accélérant les migrations de population et en créant des conditions et un terreau favorable au recrutement pour des activités terroristes. Les réfugiés climatiques constitueront une pression pour les pays qui les accueilleront, car beaucoup de ces pays n’auront pas les ressources nécessaires pour subvenir à cet afflux de population.
9. Les glaciers des Alpes pourraient fondre complètement entre 2030 et 2050, selon les prévisions. L’Italie et la Suisse ont dû redessiner leur frontière après que les glaciers, qui à l’origine délimitaient les frontières entre ces deux pays, aient fondu.
10. Les Maldives pourraient être submergées. Ce sont les terres les plus basses et plates de la planète et elles souffrent d’une érosion côtière et deviennent ainsi de plus en plus petites. Elles risquent, selon les scientifiques, d’être complètement submergées et de disparaître d’ici un siècle, si le niveau des océans continue de monter. (Lire l’article ici, en anglais)

Le réchauffement climatique : une menace pour des millions d’enfants

Un nouveau rapport d’Oxfam international prévient qu’au moins 4,5 millions d’enfants pourraient mourir si les dirigeants du monde ne fournissent pas des fonds supplémentaires pour aider les pays pauvres à lutter contre l’impact croissant des changements climatiques. Oxfam s’inquiète des répercussions qu’auront les négociations de Copenhague si aucune mesure n’est prise aujourd’hui par l’ensemble des chefs d’Etat, car à l’heure actuelle, seuls le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni se sont engagés à fournir des fonds supplémentaires. Le rapport souligne également que si les fonds supplémentaires destinés à l’adaptation des pays pauvres aux changements climatiques étaient prélevés sur l’aide publique au développement, c’est alors au moins 75 millions d’enfants qui pourraient être privés d’école et près de 8,6 millions de personnes privées de traitements contre le sida. « Les dirigeants mondiaux doivent montrer qu’ils ne se contentent pas de rester sur leurs acquis et de voir les récents succès dans la lutte contre la pauvreté, tels que la scolarisation des enfants, la baisse de la mortalité maternelle et les vies sauvées grâce aux médicaments, régresser », a déclaré Jeremy Hobbs, directeur d’Oxfam International. (Lire l’article ici)

Les pays pauvres menacés par un « tsunami » de cancers

Selon des experts, dans les pays en développement, c’est le cancer qui est la cause principale de mortalité. Il tue plus que la tuberculose, le paludisme et le sida. Sur les 7,6 millions de décès liés au cancer survenus l’an dernier dans le monde, 60% ont été recensés dans les pays les plus pauvres. Pourtant, seulement 5% des ressources consacrées à la lutte contre le cancer dans le monde sont affectées aux pays en développement. Les spécialistes s’attendent à un doublement du nombre de cas de cancers à travers le monde au cours des vingt prochaines années et selon eux, plus de la moitié des 12,4 millions de nouveaux cas diagnostiqués en 2008 l’ont été dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires. Situation mise en lumière par Anne Reeler, qui a présenté un rapport au congrès de l’European cancer organisation (Ecco) et de l’European society for medical oncology (Esmo). Avec ce rapport, le Pr David Kerr, de l’université d’Oxford, espère « réveiller les consciences », alors qu’un « tsunami de cancers » menace. Selon lui, « nous sommes confrontés à une énorme augmentation du fardeau du cancer, et ce poids va surtout affecter les pays qui sont le moins bien équipés pour y faire face – pas d’infrastructures, pas de formation, pas de médecins, pas d’infirmières, pas d’équipements, rien du tout ». Les auteurs du rapport demandent aux décideurs des pays riches de collaborer avec les laboratoires pharmaceutiques et les industries de santé pour améliorer le diagnostic et l’accès aux traitements, et invitent les autorités sanitaires des pays en développement à améliorer l’information, la sensibilisation et le dépistage, notamment en direction des femmes pour le cancer du sein et du col de l’utérus, responsables de plus d’un quart de l’ensemble de la mortalité féminine mondiale. (Lire l’article ici)

La révolution mobile : les téléphones mobiles changent la vie des petits producteurs et des artisans

L’accès à la téléphonie mobile, avec des options de téléphonie à tarifs économiques et une couverture de réseau plus importante, est en train de révolutionner les conditions de vie et de travail de nombreuses personnes dans les pays en voie de développement. Grâce au mobile, les agriculteurs, les petits commerçants et les prestataires de services sont en mesure d’offrir un meilleur service et d’élargir leur clientèle potentielle. Le téléphone est devenu un outil qui leur permet de prendre des décisions basées sur des informations et de prendre de cette façon leur autonomie économique. Les exemples sont nombreux : Ainsi, des agriculteurs au Ghana s’informent sur les prix du marché de toutes leurs récoltes (patates douces, maïs, arachides, légume, etc.) et sont ainsi en meilleur position face aux négociants. Les pêcheurs du Kerala en Inde suivent les prix du poisson sur le marché au détail et négocient au mieux leurs prises le jour suivant, quand ils reviennent de la pêche.

Au-delà de la diffusion d’informations sur les marchés et les affaires, l’impact des téléphones portables se remarque aussi quand une plus grande utilisation des téléphones cellulaires permet d’améliorer la distribution des produits, de réduire les coûts de la recherche d’informations et d’écrêter les différences de prix entre les différents marchés locaux. Et c’est également le consommateur, au final, qui y gagne, en joignant plus facilement des artisans très recherchés tels que plombiers ou électriciens ou en bénéficiant de prix plus compétitifs sur les marchés. (Lire l’article ici)

Réchauffement climatique et transfert de technologies

L’ONU a déclaré que l’incapacité des pays développés à honorer leurs engagements concernant le transfert de ressources et de technologies reste le principal obstacle à relever dans le défi du changement climatique. Zou Ji, professeur de politique environnementale à l’Université du Peuple à Pékin, a déclaré que la Chine a besoin de 62 technologies-clés dans le nucléaire, le bio-carburant, la capture du carbone, les éoliennes et les réseaux intelligents pour atteindre ses objectifs d’efficacité énergétique et de développement durable dans les principaux secteurs industriels. « Toutefois, nous avons constaté qu’il nous faut en transférer 43 d’entre elles des économies développées telles que les Etats-Unis, le Japon et l’Union Européenne ». Pour lui, la Chine ne pourra s’engager vers une diminution de ses gaz à effet de serre qu’à partir de 2030 et seulement si les technologies sont disponibles. Gui Lingyu, vice-premier ministre a souligné que la Chine est le premier pays en voie de développement en lancer un programme national visant à faire face au problème. Il invite les pays développés à être les premiers à suivre les objectifs quantifiés de réduction des émissions, et les pays en voie de développement contribueront dans la limite de leurs capacités. (Lire l’article ici)

1 commentaire

super intéressant, j’ai hate que google earth ajoute l’application sur la montée des eaux. J’habite Le Havre et je verrai certainement toute la ville basse être submergée de mon vivant !

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