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Choses vues : Méthane, mer d’Aral, pergélisol, livre blanc britannique pour le climat (revue de liens)

Chaque semaine, retrouvez dans un billet de synthèse, les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés, la semaine passée. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.

Le méthane des océans contribuerait davantage à l’effet de serre

Dans l’état des connaissances actuelles, le méthane est majoritairement émis par l’élevage intensif des bovins, les déjections animales, les cultures (comme le riz), la fermentation des déchets organiques, les feux de forêts, l’utilisation du bois pour le chauffage et la cuisson. Mais, selon une étude récente de Nature Geoscience, la contribution du méthane océanique à l’effet de serre serait fortement sous-estimée. C’est en étudiant six sites du Golfe du Mexique où des panaches de méthane s’échappent des fonds océaniques par des cheminées à gaz, qu’Evan Solomon et ses collègues de l’Université de Californie à San Diego ont déclaré avoir trouvé des sources « considérables » d’émission de méthane. Or, le méthane est un gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement global est 21 fois plus important que le dioxyde de carbone. Les mesures des concentrations en méthane des eaux de surface ont permis aux chercheurs de calculer la vitesse de diffusion de méthane dans l’atmosphère : cette vitesse est de 10 à 1 000 fois supérieure aux précédentes estimations. Les modèles de prédiction climatique, qui ne tiennent pas compte de ce nouveau paramètre, devraient proposer des estimations futures encore plus inquiétantes. (Lire l’article ici)

Deux fois plus de CO2 que prévu dans le pergélisol

Le pergélisol, ou permafrost (le sol glacé de Sibérie et d’Amérique du Nord), renfermerait deux fois plus de CO2 que ce que l’on estimait auparavant. C’est ce que révèle une étude de la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization (CSIRO, Australie), rapportée par Reuters. Les couches de matières organiques gelées sous la surface en Sibérie, au Canada et dans les pays nordiques contiendraient ainsi 1 500 milliards de tonnes de CO2. « Les projections montrent que presque tout le pergélisol proche de la surface disparaîtra d’ici la fin du siècle, exposant d’importantes réserves de carbone à la décomposition et au rejet de gaz à effet de serre », prévient Pep Canadell, directeur de la CSIRO. (Lire l’article ici)

Restes dun port de la mer dAral

Restes d'un port de la mer d'Aral

Vue du ciel, la mer d’Aral continue de rétrécir

Le rétrécissement de la mer d’Aral apparaît clairement sur des photographies prises entre 2006 et 2009 par le satellite Envisat qui montrent que la partie orientale a perdu 80% de son eau depuis 2006 (source ESA). Cette mer, qui était autrefois la quatrième plus grande étendue d’eau à l’intérieur des terres, n’a cessé de voir sa surface diminuer depuis un demi-siècle lorsque les rivières qui l’alimentaient ont été détournées au profit de projets d’irrigation. Il y a  une vingtaine d’années, elle s’est divisée en deux parties : la Petite mer d’Aral au nord, située au Kazakhstan, et la Grande mer d’Aral au sud, que se partagent le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Un plan de sauvetage, en partie financé par la Banque mondiale, a été lancé en 2001 par les autorités kazakhes pour retenir les eaux de la Petite mer d’Aral, au nord. Ce plan, qui ne concerne que la Petite Aral, soit 10% environ de la surface totale, a permis, selon l’ESA, de remonter de 4 mètres en moyenne le niveau des eaux. (Lire l’article ici)

Vue aérienne de Londres

Vue aérienne de Londres

Changement climatique : des rêves en vert (livre blanc britannique)

Ed Miliband, ministre de l’énergie et du changement climatique anglais, a proposé un livre blanc contenant des mesures audacieuses pour faire de la Grande-Bretagne un pays à faible émissions de carbone. Une stratégie énergétique qui a pour ambition de réduire de 34% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Et cela sans faire augmenter la note énergétique du pays et sans priver ses compatriotes de leur confort de vie actuel (déplacements, transports, confort de vie, etc.). En plus de cela, la révolution verte pourra aider le pays à sortir de la récession avec la création de 500 000 emplois nouveaux ainsi que la création de nouvelles technologies qui pourront être exportées. Aucun autre gouvernement dans le monde n’a proposé un plan de cette sorte qui est à la fois une déclaration d’intention et une description assez détaillée de la façon dont la réduction du carbone peut être réalisée en prenant des mesures pour la fiscalité, en réglementant les marchés, les subventions, en travaillant au développement du parc éolien et surtout de nouvelles sources d’énergie telle que l’énergie marémotrice (énergie issue des mouvements de l’eau créés par les marées ; utilisée soit sous forme d’énergie potentielle – l’élévation du niveau de la mer, soit sous forme d’énergie cinétique – les courants de marée). (Lire l’article du Guardian ici en anglais)

Photos : Climatesafetyzz77Chrystina Cruzcarboncontent.

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