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C.E.D.I.

(Collectif Environnement Développement International)

Déclaration du collectif des ONG francaises d'environnement /développement
pour un développement social durable


- Préambule -

- Considérant la mise en oeuvre des principes proclamés par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et par les Pactes des Nations Unies relatifs aux Droits de l'Homme comme la condition nécessaire de tout développement social ;

- Considérant que le Sommet mondial pour le Développement Social, succédant à trois conférences mondiales des Nations Unies tenues respectivement en 1992 sur l'environnement et le développement, en 1993 sur les droits de l'Homme, et en 1994 sur la population mondiale doit nécessairement tenir compte des résultats de ces conférences ;

- Rappelant qu'une sectorisation des différentes échéances des Nations Unies serait préjudiciable à la lutte contre la pauvreté dans le monde ;

Nous, Collectif des ONG françaises d'environnement/développement, affirmons que :

- La dégradation de l'environnement et l'absence d'une gestion rigoureuse et responsable des ressources naturelles à l'échelle planétaire constituent deux des causes essentielles de production du sous-développement et de la pauvreté dans le monde ;

- La croissance démographique rapide dans certaines régions du monde, et la répartition des populations dans l'espace et selon la pyramide des âges dans d'autres, conditionnent les difficultés de développement social pour tous les pays, isolément et ensemble ;

- Le modèle de production et de consommation conduisant à la primauté de l'économique sur le social représente le principal facteur d'aggravation constante des problèmes que sont la pauvreté, le chômage et l'exclusion sociale à travers le monde et sous une multiplicité de formes ;

- L'inégalité des chances d'accès au développement social pour tout individu, qu'il appartienne aux générations présentes ou à venir, constitue une discrimination de la personne humaine; comme l'inégalité des chances d'accès à un environnement sain et diversifié pour tout individu, qu'il appartienne aux générations présentes ou à venir, constitue une violation des droits de la personne humaine ;

exprimons notre conviction que le développement social durable, fondé sur le respect des Droits de l'Homme, sur un haut niveau de prise en compte de l'environnement et des intérêts du long terme, constitue un moyen efficace de lutte contre la pauvreté, l'exclusion sociale et le chômage, tant au plan national qu'international ;

et demandons en conséquence à tous les Chefs d'Etat et de gouvernement, réunis dans le cadre du Sommet Mondial pour le Développement Social, la reconnaissance solennelle et l'adoption des principes suivants :

I - Principe de développement social durable
En vertu des principes d'égalité et d'équité, tout être humain, qu'il appartienne aux générations présentes ou à venir, a droit à un développement social qui lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être, et de bénéficier d'un environnement sain et diversifié. Le développement social s'inscrit dans le principe de durabilité tel que celui-ci a été défini lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement de Rio de Janeiro.

II - Principe de responsabilité sociale collective
Tout Etat, organisation internationale, sociale, entreprise et syndicat, et tout système économique, a le devoir de favoriser le développement social durable et l'éradication de la pauvreté et de l'exclusion sociale, tout en veillant au respect de l'environnement. Les activités susceptibles de porter durablement atteinte au développement social durable et à l'environnement ne doivent ni être autorisées, ni encouragées, quels qu'en soient les auteurs ou les lieux.

III - Principe d'éducation, d'information et de participation
Chacun doit être informé de toute décision pouvant affecter sa situation sociale ou son environnement. Toute personne a le droit de participer à l'élaboration des décisions qui le concernent pouvant conduire à de tels effets et, le cas échéant, disposer des voies de recours adéquates. Les associations protégeant les intérêts sociaux ou l'environnement doivent pouvoir représenter les individus concernés.
Chacun (e) a droit à l'éducation et à l'information sanitaire et sociale lui permettant ou l'amenant à décider du nombre de ses enfants. La pleine participation des femmes au développement social durable doit être favorisée.
Le rôle de l'éducation et de l'information dans ce processus et dans celui de la transformation nécessaire de nos modes de comportements, de production et de consommation qui compromettent l'avenir de la planète, doit être reconnu par les Etats qui en assumeront en conséquence les devoirs.

IV - Principe de prévention et de précaution
Toute autorité, nationale ou internationale, doit s'attacher à prévenir une détérioration sociale ou environnementale sensible et réorganiser en conséquence sa politique sociale ou environnementale. Lorsque de telles détériorations ne peuvent être prévues, des mesures de prudence doivent être prises afin d'éviter tout effet irréversible ou particulièrement grave. Les mécanismes de production de la pauvreté, de l'exclusion et du chômage doivent être étudiés et analysés afin de prévenir efficacement la montée en puissance de ces phénomènes.

V - Principe de solidarité, d'intégration sociale et environnementale
La solidarité entre Etats, entre peuples, entre individus, et entre les hommes et leur environnement doit être renforcée. Il appartient aux Etats et aux organisations sociales de veiller à établir une coopération en ce sens, aux pays développés de fournir une aide technique et financière aux pays les plus démunis dans leur lutte contre la pauvreté.
Au nom de l'égalité et de l'équité entre les peuples, les pays industrialisés ont le devoir impératif de corriger progressivement leurs modes de production et de consommation non viables, tandis que les pays en voie de développement ont le devoir d'adhérer au principe de développement durable tel que défini par le Sommet de Rio tout en oeuvrant pour la stabilisation démographique de leurs populations.
Les ressources naturelles renouvelables doivent être utilisées au rythme auquel elles se régénèrent et les ressources non renouvelables être utilisées avec extrême mesure, afin de garantir les besoins de chacun dans le présent et dans l'avenir.

VI - Principe du devoir d'assistance et de sécurité humaine
En présence d'une détérioration sociale grave touchant particulièrement un groupe donné de population ou portant atteinte à la sécurité humaine, tout Etat, toute organisation sociale, tout individu, a le devoir de mettre en oeuvre les moyens à sa disposition pour porter secours à cette minorité. L'équité recommande d'adopter les mesures d'urgence et d'assistance publiques qui s'imposent. Le rôle des associations de solidarité et d'environnement doit être reconnu, en fonction de leurs compétences à agir; les Etats ont le devoir de leur permettre de disposer de moyens suffisants. Les Etats et les associations s'engagent à renforcer la coordination de leurs efforts.

Les Chefs d'Etat et de gouvernement doivent s'engager à faire respecter les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, tels que tous les Etats les ont solennellement reconnus. Les ONG françaises expriment l'espoir que le Sommet de Copenhague sera attentif aux principes qui précèdent et que la Déclaration de Copenhague saura s'en inspirer pour faire progresser le monde vers un développement social durable.

Nous, Collectif des ONG françaises d'environnement / développement,
Convaincus que la mise en oeuvre des principes proclamés par la Déclaration universelle des droits de l'homme et les Pactes des Nations Unies relatifs aux droits de l'Homme est la condition nécessaire de tout développement social;
Rappelant que le Sommet Mondial pour le Développement Social qui succède à trois conférences mondiales des Nations Unies, tenues respectivement en 1992 sur l'environnement et le développement, en 1993 sur lesdroits de l'homme et en 1994 sur la population mondiale,doit nécessairement tenir compte des résultats de ces conférences;

Affirmant que la dégradation de l'environnement et le mauvais usage des ressources naturelles sont des causes essentielles du sous-développement et de la pauvreté;
Estimant que le développement social est conditionné par la solution de problèmes tels que la croissance démographique extrêmement rapide dans certains pays et la répartition dans d'autres dans l'espace et selon la pyramide des âges;
Réaffirmant que le modèle de production et de consommation, avec notamment la primauté de l'économique sur le social, est à la source des problèmes clefs que sont la pauvreté, le chômage et l'exclusion sociale;
Rappelant que la sectorisation des différentes échéances des Nations Unies est préjudiciable à une solution globale du problème de la pauvreté dans le monde;

Considérant que la mondialisation des problèmes de développement social appelle des réponses à l'échelle planétaire;0
Expriment leur conviction que le développement social concerne la planète toute entière et ne saurait être réalisé sans la coopération de tous les pays dans un esprit de solidarité et de partenariat, dans le cadre de projets à long terme tenant compte des besoins et du droit des générations présentes et futures;
Demandent que les Chefs d'Etat et de Gouvernement qui participent au Sommet Mondial de Copenhague proclament solennellement les principes suivants:

I- Dans l'action de tous les Etats comme dans celle des organisations internationales, priorité doit être reconnue au développement social et à l'éradication de la pauvreté.

II- Les structures sociales doivent être organisées ou réorganisées dans cette perpective; tout système économique doit être au service du développement social.

III- Le développement social doit être durable, tel que celui-ci a été entendu à la Conférence de Rio de Janeiro sur l'environnement et le développement. Les ressources naturelles renouvelables doivent donc pouvoir se renouveler et les ressources non renouvelables utilisées avec mesure, afin de garantir la satisfaction des besoins de chacun dans le présent et de préserver le droit des générations futures à des conditions de vie acceptables.

IV- Les modes de production et de consommation inéquitables ou qui compromettent l'avenir doivent être progressivement corrigés. Le rôle de l'éducation et de l'information dans ce processus doit être reconnu.

V- Le droit au développement qui doit être reconnu à chacun signifie qu'il peut bénéficier durablement d'une vie dans un environnement sain et diversifié, respectueux des équilibres naturels.

VI- Tout individu doit être informé de toute décision qui peut affecter sa situation sociale ou son environnement. Il doit pouvoir participer à la prise des décisions qui le concernent et, le cas échéant, il doit avoir à sa disposition des voies de recours adéquates. Les associations protégeant l'environnement ou des intérêts sociaux doivent pouvoir représenter les individus concernés.

VII- Les Etats doivent reconnaître leur devoir de faire en sorte que chacun puisse avoir accès à l'information et à la formation permettant de décider du nombre de ses enfants.

VIII- Une des causes les plus fréquentes de sous-développement et de la pauvreté est la multiplication des guerres civiles et des violences, elles-mêmes causées par des tyrannies et les violations massives des droits de l'homme. Les Chefs d'Etat et de Gouvernement doivent s'engager à respecter et à faire respecter les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, tels que tous les Etats du monde les ont solennellement reconnus, notamment en faisant appel au concours des organisations internationales, tant gouvernementales que non-gouvernementales.

IX- L'éducation en général, mais aussi l'information des citoyens de leurs droits et des possibilités qu'ils ont, sont des moyens particulièrement importants dans la lutte pour le développement social durable. Les Etats doivent favoriser toute action qui tend à les assurer, notamment en faisant appel, s'il y a lieu, au bénévolat individuel et aux organisations non-gouvernementales.

Les organisations non-gouvernementales françaises expriment l'espoir que le Sommet Mondial pour le Développement Social sera attentif aux principes qui précèdent, et saura faire progresser le monde vers le développement social durable.


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